mercredi 19 septembre 2012

Pure de Julianna Baggott



Pure de Julianna Baggott


 Les éditions J’ai Lu publieront le 3 octobre prochain Pure de Julianna Baggott, premier tome d'une trilogie post- apocalyptique.
Verdict.


Pure de Julianna Baggott


Pure est une œuvre dystopique/post-apocalyptique oppressante où le lecteur est immergé dans un monde sans espoir.
Détruite par les bombes radioactives, la vie humaine comme on la connaît a été exterminée de la surface de la terre. Les végétaux, les plantes, les arbres et les fleurs ne sont plus. Ultime horreur du bombardement, les radiations ont provoqué des fusions sur les êtres humains : certains ont fusionné par exemple avec des objets ou des êtres vivants, d’autres avec le sol même et se retrouvent à l’état de Poussières, sortes de créatures monstrueuses en constante faim de victimes.
Seul rescapé de ce cauchemar, le peuple des Purs est formé de personnes ayant réussi à rejoindre le Dôme à temps. Bénéficiant de soins de qualitées et d’une technologie très avancée, les habitants du Dôme vivent en autarcie.
Nous suivons le récit de la survie de Pressia, adolescente de 16 ans, dans ce monde gris, pauvre, sans couleur ni espoir où la poussière des Détonations ne semble jamais se poser malgré les dix années qui se sont lentement écoulées dans ce monde à l’agonie. La jeune fille a pour particularité d’avoir fusionné avec son doudou. Sa main droite s’est mêlée au plastique de la tête de sa poupée.
Pressia vit avec son grand-père dans un bâtiment qui abritait avant les bombardements un salon de coiffure. Le vieil homme a fusionné avec un ventilateur qui est dorénavant coincé dans sa gorge. A cause de la poussière, celui-ci s’enraye et menace de s’arrêter de tourner, mettant en péril sa vie.
Partridge est un jeune Pur. Oppressé par le mode de vie stricte et réglementé du Dôme, il n'aspire qu'à une seule chose : sortir. Mais est-il prêt à découvrir le vrai visage du monde ?


Je reste très mitigée par ce premier tome de Pure.
Ayant lu auparavant et beaucoup apprécié Les Faucheurs sont les anges d’Alden Bell aux éditions Bragelonne, j’ai été peu surprise du style de Julianna Baggott. On retrouve dans ces deux récits une narration au temps présent, avec comme personnage central une jeune fille d’une maturité exceptionnelle qui tente de survivre dans un monde déshumanisé. Il n'y avait donc pas ici de véritable découverte au niveau du style de l'auteure, du temps de la narration et de l'héroïne.
La narration alternée entre les différents protagonistes, Pressia, Partridge, Lydia, El Capitan,… et l’un des points forts du roman. La violence est barbare, brutale, gratuite et sans complaisance. C’est un élément qui ne m’a plu. Le surenchérissement d’événements chaotiques et dramatiques ne m’ont pas convaincu.  Ce désir de détruire dans le récit tout élément d’espoir, de joie ou de bonheur m'a refroidi et au final lassé. Même si Pure n’est pas pour moi une révélation ou un coup de cœur, il faut reconnaître que le récit possède un caractère fort. Malheureusement, ce dernier ne m'a pas touché...


Les qualités de ce premier tome :
- une narration alternée judicieusement utilisée ;
- une trame dramatique bien exploitée.

Les défauts de ce premier tome :
- un surenchérissement de catastrophes, pertes et autres malheurs ;
- la déshumanisation qui évolue vers la monstruosité, l'horreur et le grotesque ;
- où est l'espoir dans tout cela ?!



Note : 10 / 20

Un premier tome avec beaucoup de personnalité mais d'un univers d'une obscurité sans fond.
Face à un tel surenchérissement de souffrances qui confère une ambiance noire, froide et oppressante, je préfère passer mon chemin...  


Enfin, s'il fallait illustrer le roman par des paroles d'une chanson, ce serait :

Noir c'est noir...
Il n'y a plus d'espoir...




Informations complémentaires :
Pure de Julianna Baggott
Chez J'ai Lu